"Les informations disponibles montrent que l'Irak a besoin de trois mois pour éliminer Daech (acronyme arabe de l'EI)", a déclaré Haider al-Abadi lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision.
Cette échéance ambitieuse tranche avec les difficultés que rencontrent les forces armées, épaulées par la coalition internationale antijihadistes, pour déloger l'EI de Mossoul, son dernier bastion irakien qu'il occupe depuis juin 2014.
En novembre, le chef du gouvernement avait promis que la deuxième ville d'Irak serait reprise "avant la fin de l'année", un objectif aujourd'hui caduc, à cinq jours de la nouvelle année.
Les forces gouvernementales se heurtent en effet à une forte résistance des jihadistes et des hauts gradés estiment que la bataille pourrait s'éterniser. Depuis le début de l'offensive le 17 octobre, les forces irakiennes d'élite ont reconquis plusieurs quartiers de l'est de Mossoul et se rapprochent du Tigre, le fleuve qui traverse la ville, mais les jihadistes continuent d'occuper la totalité des quartiers ouest.
En outre, s'il oppose une résistance acharnée à Mossoul, le groupe extrémiste sunnite continue aussi à perpétrer des attentats dans des zones d'où les forces armées l'ont délogé.
La semaine dernière, 23 personnes ont été tuées dans un attentat revendiqué par l'EI à Gogjali, une localité située dans la périphérie est de Mossoul, que l'armée irakienne avait reprise début novembre aux jihadistes après plus de deux ans d'occupation.
L'EI revendique aussi régulièrement des attentats commis dans d'autres régions d'Irak, comme à Fallouja, ville à majorité sunnite proche de Bagdad, reprise aux jihadistes fin juin.
Avec AFP