Munis de pancartes dénonçant les "fauteurs de troubles", les manifestants ont scandé des slogans en faveur du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, mais aussi "mort à l'Amérique", "mort à Israël" et "mort aux Monafegh", terme qui désigne les Moudjahidines du peuple dans la bouche des autorités.
La télévision diffuse en direct des images de manifestations massives dans les villes d'Ahvaz (sud-ouest), Arak (centre), Ilam (ouest), Gorgan (nord), et Kermanshah (ouest) notamment.
Ces derniers jours, l'Iran a été le théâtre de manifestations contre les difficultés économiques et le pouvoir. Au total, 21 personnes ont été tuées dans des violences depuis le début de ces protestations le 28 décembre à Machhad (nord-est).
Le président Hassan Rohani avait qualifié de "petite minorité" les fauteurs de troubles en ajoutant que le peuple allait leur répondre. Il avait ajouté que le pouvoir allait, si nécessaire, mobiliser des millions de personnes pour faire cesser les violences.
Les manifestations de mercredi matin interviennent après une nuit calme dans la capitale Téhéran, qui avait connu de petites manifestations les trois nuits précédentes, ont rapporté les médias et des responsables.
"Aucune information n'a été publiée sur des affrontements ou des arrestations à Téhéran", a affirmé tard mardi l'agence Ilna, proche des réformateurs.
Le déploiement policier était aussi moins visible que les jours précédents, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Toutefois, dans la province d'Ispahan, deux individus ont tiré avec un fusil contre un poste de police devant la préfecture et une banque dans la ville de Lenjan sans faire de victime avant de prendre la fuite, a rapporté le site de la télévision d'Etat.
Lundi soir, plusieurs villes de la province d'Ispahan ont connu des violences qui ont fait neuf morts.
Les autorités ont annoncé d'autres arrestations parmi les "meneurs" des troubles dans diverses villes du pays, notamment à Karaj (ouest de Téhéran), Islamabad Gharb ou Kermanshah.
Selon les chiffres publiés par les autorités, 450 personnes ont été arrêtées à Téhéran depuis samedi soir et des centaines d'autres en province.
Avec AFP