"Les Etats-Unis ne sont plus le numéro un ni la première puissance du monde", a déclaré le général Hossein Salami devant des milliers de personnes, rassemblées devant l'ancienne mission des Etats-Unis à Téhéran.
Washington ne "peut plus déterminer le développement politique et militaire en Asie occidentale ou dans le monde islamique", a-t-il ajouté, affirmant pour s'en réjouir que "le pouvoir politique des Etats-Unis a fortement décliné".
Comme chaque année lors de la célébration, les 3 et 4 novembre, du début de l'occupation pendant 444 jours de l'ambassade américaine par des étudiants islamiques qui avaient retenu en otage plus de 50 personnes, des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés par les manifestants.
Les slogans "Mort à l'Amérique", "Mort à la maison des Saoud" (la famille régnante à Ryad) et "Mort aux sionistes" ont également été scandés.
Les étudiants de 1979, défenseurs de la révolution islamique qui venait de se produire, réclamaient l'extradition du Shah d'Iran renversé et accueilli aux Etats-Unis.
Cet épisode des relations mouvementées entre Washington et Téhéran a abouti à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, qui n'ont jamais repris depuis.
Les Etats-Unis restent l'ennemi principal de l'Iran en dépit d'un timide dégel à l'occasion de la conclusion, en juillet 2015, d'un accord international sur le programme nucléaire iranien.
"Notre lutte avec les Américains va continuer", a promis le général Salami. Une lutte "pour la poursuite de nos idéaux dans le monde islamique et en Iran", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, notre sécurité est liée à celle du monde islamique", a-t-il poursuivi. "Si nous n'aidons pas à la victoire des musulmans en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, ils (les Américains) diviseront les musulmans".
Concernant enfin le programme de missiles balistiques de son pays dénoncé par les Etats-Unis, le général Salami a conseillé aux Américains "de ne pas en parler", car en le faisant ils inciteront selon lui l'Iran à "le renforcer".
AVEC AFP