Plus tôt, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères avait fait état d'une attaque armée contre l'ambassade ayant fait "un mort et deux blessés". Selon la police de Téhéran, l'agresseur a été immédiatement interpellé. "L'assaillant contre l'ambassade d'Azerbaïdjan a été arrêté", a déclaré le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, à l'agence de presse iranienne Tasnim.
Selon lui, "cette personne était entrée à l'ambassade avec ses deux jeunes enfants". "Lors de l'enquête préliminaire, l'agresseur a évoqué comme motif des problèmes personnels et familiaux", a-t-il précisé.
Plus tard, le même général a indiqué à la télévision que l'agresseur est un Iranien marié à une Azerbaïdjanaise. "Il prétend que son épouse est retenue à l'ambassade depuis neuf mois", a-t-il dit, sans plus de détails. "Un ressortissant d'Azerbaïdjan a été tué lors de l'attaque qui semble être un membre de l'ambassade et, selon des collègues, le premier secrétaire de l'ambassade", a-t-il ajouté.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre la présence de plusieurs policiers et membres des forces de sécurité devant l'ambassade. Les images montrent le corps d'un homme au sol, recouvert d'un drap et entouré par du personnel médical.
Dans un communiqué, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères avait indiqué plus tôt qu'un "homme armé d'une Kalachnikov" avait tué "le chef de la garde de la mission diplomatique". Deux autres gardiens de l'ambassade ont été blessés et se trouvent dans un "état satisfaisant", selon la même source.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a fermement condamné dans un communiqué "l'attaque armée (...) qui a malheureusement entraîné la mort d'une personne". "D'après l'enquête préliminaire, il s'agit de motifs personnels", a déclaré M. Kanani.
La diplomatie russe s'est, elle, déclarée "choquée" par cette attaque. "Nous exprimons nos condoléances et notre soutien à nos collègues azerbaïdjanais", a écrit sur Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
L'Iran, où résident des millions d'Azéris, un groupe ethnique vivant principalement en Azerbaïdjan, en Iran et en Russie, a longtemps accusé son voisin d'attiser un sentiment séparatiste sur son territoire.
Les relations entre Bakou et Téhéran sont traditionnellement délicates, l'Azerbaïdjan turcophone étant un proche allié de la Turquie, une rivale historique de l'Iran. Téhéran redoute également que le territoire azerbaïdjanais ne soit utilisé pour une éventuelle offensive contre l'Iran par Israël, le principal fournisseur d'armes à Bakou.