Isabel dos Santos, fille de l’ex-président angolais Eduardo dos Santos, a porté plainte contre plusieurs médias, selon un communiqué daté de lundi.
Le 19 janvier une trentaine de médias membres du Consortium International des Journalistes d'Investigation - parmi lesquels la BBC, le New York Times et Le Monde - ont publié une enquête concluant que la femme d’affaires aurait "siphonné l'économie angolaise" et accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars.
"Je réfute les allégations infondées et les affirmations fausses et j'informe avoir entamé les démarches pour agir légalement contre l'ICIJ et les partenaires de l'ICIJ", a indiqué Mme dos Santos dans son communiqué.
Pour ces poursuites judiciaires, Mme dos Santos sera représentée par le cabinet international d'avocats Schillings Partners, basé au Royaume Uni, a précisé la milliardaire qui vit entre Londres et Dubaï.
"Au cours des dernières semaines j'ai été la cible d'une campagne intensive et concertée, orchestrée par plusieurs médias", a ajouté Mme dos Santos, proclamée femme la plus riche d'Afrique par le magazine américain Forbes.
Depuis la publication des "Luanda Leaks", enquête basée sur des documents procurés par le "hacker" portugais Rui Pinto (qui était déjà derrière les "Football Leaks"), le parquet angolais a formellement accusé Isabel dos Santos et plusieurs de ses associés portugais.
Ancienne dirigeante de la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol et toujours à la tête d'une kyrielle de sociétés, Mme dos Santos est soupçonnée de fraude, de détournement de fonds et de blanchiment d'argent par la justice de son pays, qui a gelé ses avoirs en Angola et réclame son extradition.