La coalition gouvernementale était sous la menace depuis que deux députés du parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont décidé de boycotter les votes au Parlement pour protester contre la décision annoncée en mars de limiter à 500 le nombre de ces migrants.
Le gouvernement ne disposant que d'une voix de majorité à la Knesset, la défection de ces deux parlementaires a conduit à des situations délicates pour le gouvernement et au report de l'examen de certains textes au Parlement.
Elle lui a fait craindre de tomber au moment de votes aussi importants que le budget, dont les discussions doivent commencer cet été.
Le gouvernement israélien avait voté l'an dernier un projet autorisant l'immigration de quelque 9.100 juifs éthiopiens.
Mais un responsable du bureau du Premier ministre avait informé le 7 mars les membres du Parlement que ce plan ne serait pas appliqué, faute de moyens budgétaires.
Le parti de M. Netanyahu, le Likoud, a finalement indiqué dans un communiqué consulté vendredi être convenu avec les autres membres de la coalition gouvernementale que 1.300 Ethiopiens immigreraient cette année et que plus pourraient être appelés à le faire au cours des deux années à venir.
La communauté juive éthiopienne regroupe 135.500 personnes, dont plus de 50.000 sont nées en Israël. Ils descendent de communautés restées coupées des autres juifs pendant des siècles, que les autorités religieuses d'Israël ont tardivement reconnues comme membres de la foi juive.
Cette reconnaissance a entraîné la mise en place de deux ponts aériens, en 1984 et 1991, et l'émigration vers Israël de 80.000 Éthiopiens, qui ont dû franchir un énorme fossé culturel pour s'intégrer dans la société israélienne.
Avec AFP