"Il y a quelques minutes, le commandement du sud de l'armée a neutralisé un tunnel terroriste qui menait au sud d'Israël depuis la zone de Khan Younes", a dit à des journalistes le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus, évoquant une riposte à une "violation inacceptable de la souveraineté israélienne".
Le porte-parole militaire a précisé ne pas pouvoir confirmer s'il s'agissait d'un tunnel du Hamas mais affirmé qu'il tenait le mouvement islamiste pour "responsable" de sa construction.
Le Hamas n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Le porte-parole de l'armée a pour sa part ajouté que ce tunnel avait été détruit en territoire israélien, à un peu plus de deux kilomètres de la localité de Kissoufim, près de la barrière de sécurité entre Israël et la bande de Gaza.
Il était encore en cours de construction et ne disposait d'aucune issue en territoire israélien.
Ce tunnel a été repéré à l'aide de technologies avancées et faisait l'objet d'une surveillance depuis "quelque temps", a-t-il signalé, en refusant de fournir davantage d'indications.
L'armée ne tient pas à "une escalade" mais "est prête à un éventail de scénarios", a souligné le porte-parole.
En avril 2016, l'armée israélienne avait dit avoir détruit un tunnel similaire d'infiltration en territoire israélien.
Il s'agissait du premier incident du genre depuis la guerre dévastatrice de l'été 2014, lors de laquelle le Hamas avait eu recours aux tunnels pour mener des attaques en Israël.
L'objectif déclaré de cette opération militaire contre la bande de Gaza avait été de faire cesser les tirs de roquettes sur Israël mais aussi de détruire ces tunnels creusés sous l'enclave palestinienne.
L'opération israélienne avait fait 2.251 morts dont 551 enfants côté palestinien selon l'ONU, et 74 morts côté israélien, dont 68 soldats.
Fin 2016, une enquête interne de l'armée israélienne avait estimé que l'Etat hébreu n'était pas préparé à la menace des tunnels utilisés par le Hamas à l'été 2014, donnant du crédit aux reproches formulés en ce sens contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
D'autres tunnels sont par ailleurs utilisés dans la bande de Gaza à des fins de contrebande avec l'Egypte, l'enclave étant soumise à un blocus israélien très strict.
Avec AFP