"Nous allons au Niger à la suite d'une demande du gouvernement local, reçue début décembre, concernant une contribution italienne pour faire ce que nous faisons normalement dans ces pays, comme par exemple en Libye: renforcer les instruments de contrôle du territoire et des frontières et renforcer les forces de police locales", a déclaré M. Gentiloni lors d'une conférence de presse bilan de l'année.
Le Niger représente "le principal pays de transit" pour des dizaines de milliers de migrants qui arrivent en Libye et tentent ensuite de gagner les côtes italiennes et l'Europe, a-t-il rappelé.
"Si nous apportons notre contribution au renforcement de ce pays, nous faisons quelque chose de sacro-saint pour les intérêts nationaux", a ajouté M. Gentiloni, rappelant également la prolifération de groupes jihadistes dans le Sahel.
De surcroît, "le Niger est un pays peut-être plus disposé que les autres à coopérer dans le domaine des migrations car c'est un pays de transit" dont l'économie ne dépend pas de l'argent envoyé par ses citoyens à l'étranger, a précisé M. Gentiloni.
L'envoi des soldats italiens au Niger avait déjà évoqué par la ministre de la Défense, Roberta Pinotti, devant les parlementaires en octobre, et par M. Gentiloni lors du G5 Sahel (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie) mi-décembre à la Celle-Saint-Cloud, près de Paris. La décision doit être entérinée lors d'un conseil des ministres prévu jeudi ou vendredi.
Selon des sources diplomatiques, il s'agira de 470 militaires, essentiellement du personnel retiré d'Irak et du Koweït.
Un premier contingent de moins de 200 personnes doit partir début 2018 pour gérer l'aspect logistique de cette mission, et sera rejoint dans le courant de l'année par les autres militaires et un total de 130 véhicules et deux avions, selon la presse italienne.
Avec AFP