Les habitants d’Abidjan sont toujours pris dans les violents affrontements qui opposent les forces des deux présidents rivaux, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
Dimanche, quatrième journée consécutive de combats, des coups de feu sporadiques ont été entendus dans la capitale économique ivoirienne, alors que les Forces républicaines préparaient leur offensive finale.
Les soldats loyaux à Laurent Gbagbo contrôlaient toujours les alentours du palais présidentiel. Dans le même temps, les forces françaises ont pris le contrôle de l’aéroport d’Abidjan.
Les forces soutenant Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, sont arrivées jeudi à Abidjan, après avoir mené un offensive éclair à travers le pays. Cette offensive a été lancée lundi dernier, après que la médiation de l’Union africaine eut échoué dans sa tentative de convaincre Laurent Gbagbo de se retirer.
Alors que les combats persistent, la communauté internationale ordonne aux deux parties d’arrêter les attaques contre les civils.
Hillary Clinton demande à Laurent Gbagbo, le président sortant, de céder le pouvoir à Alassane Ouattara. La secrétaire d’Etat américaine exhorte aussi les forces pro-Ouattara à « respecter les règles de la guerre et à arrêter d’attaquer les civils ». Elle prie Alassane Ouattara d’empêcher ses combattants de procéder à des représailles contre leurs rivaux.
Ban-Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies, s’est entretenu par téléphone avec Alassane Ouattara au sujet des exactions contre des civils. Ce dernier affirme que ses forces ne sont pas impliquées dans les massacres de Duékoué. La Croix-Rouge Internationale fait notamment état de 800 personnes tuées dans cette localité capturée la semaine dernière par les forces soutenant Ouattara.
Dans une interview accordée à la VOA, son ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou-Kouadio, a déclaré : « Nous affirmons de manière péremptoire et avec certitude que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire… ne sauraient être l’auteur de toutes les tueries, de tous les massacres, de toutes les exactions, de toutes les violations des droits de l’homme qu’on tente de mettre à la charge du camp du président Ouattara. »
Les deux camps sont accusés de tuer des civils, des violences qui poussent à la fuite des populations. Selon les Nations Unies, le nombre de personnes à avoir fui leur résidence approcherait le million. Ils seraient plus de 100.000 à s’être refugiés au Liberia, alors que d’autres ont pris la direction du Ghana.