"J'ai passé beaucoup de temps en prison, je n'ai pas peur de la prison. Je suis passé par là", a lancé le président Zuma dans un discours en zoulou à Dumbe, une petite municipalité de sa province d'origine, le Kwazulu-Natal (sud).
L'opposition "utilise les tribunaux pour effrayer l'ANC (le parti au pouvoir) mais nous n'allons pas nous laisser intimider", a-t-il poursuivi.
Le chef de l'Etat a été chaleureusement accueilli par plusieurs centaines de militants du Congrès national africain (ANC) à son arrivée.
Jacob Zuma traverse pourtant une passe difficile avec la publication mercredi d'un rapport officiel mettant en lumière l'étroite collusion du président sud-africain avec une richissime famille d'hommes d'affaires, les Gupta.
L'opposition a lancé une motion de défiance contre M. Zuma qui sera soumise au Parlement le 10 novembre prochain.
Dans son discours de samedi, le chef de l'Etat faisait aussi allusion aux 783 charges de corruption, fraude fiscale et racket dans une vieille affaire de contrat d'armement contre lui qui pourrait être prochainement rouverte par le parquet.
Si Jacob Zuma a survécu à de nombreux scandales depuis sa prise de fonction en 2009, il est aujourd'hui de plus en plus critiqué après le revers historique de l'ANC aux municipales d'août.
La pression s'accentue sur lui et certains membres du parti au pouvoir ont même appelé ces dernières semaines à sa démission.
Avec AFP