Le porte-parole de Barrow a confirmé à l'AFP qu'un accord avait été passé pour faciliter son départ samedi, après l'impasse dans laquelle la Gambie a été plongée, en raison de son refus de reconnaitre la victoire électorale de Barrow.
"Ce qui est très clair, c'est que des arrangements ont été passés et que le gouvernement était favorable au départ de l'ex-président Jammeh et par conséquent prêt à le laisser partir avec tous ses biens au lieu de vérifier le détail de ses possessions", a précisé le porte-parole Halifa Sallah à l'AFP.
Un responsable de l'aéroport témoin des préparatifs samedi soir du départ de Jammeh de Gambie a affirmé que "deux Rolls Royce et une (Mercedes) Benz" avaient été chargés sur un avion cargo tchadien, tandis que les autres véhicules étaient en attente de chargement.
Le porte-parole a indiqué que la décision vise également à réduire la possibilité d'éventuelles visites en Gambie de Jammeh. "Il est parti avec tous ses biens de façon à ne pas avoir à aller et venir pour les récupérer", a ajouté Sallah.
Un autre porte-parole de Barrow avait fait allusion dimanche avec colère à la collection de voitures de Jammeh, mais n'avait pas précisé que le nouveau président gambien avait accepté qu'il les emmène avec lui.
Environ "dix voitures" étaient encore mardi en attente de transport, dont une Bentley, des Land Rovers, une Mini Cooper rouge et une autre Mercedes, selon des diplomates,.
"Aucune instruction, ni aucun ordre n'a été donné par le nouveau gouvernment pour arrêter le chargement de véhicule", a précisé une source à l'aéroport, racontant que l'entourage de Jammeh avait hésité au moment du départ samedi entre deux Bentleys ou trois voitures plus petites, pour choisir finalement la Mercedes et les Rolls Royce.
Les Gambiens, qui vivent avec moins de deux dollars par jour, ont par ailleurs appris que Jammeh a pratiquement vidé les coffres du pays, en emportant avec lui quelque 11 millions de dollars.
Avec AFP