Le premier ministre japonais a fait l’annonce de l’état d’alerte maximum, alors que les techniciens continuent de retirer de l’eau hautement radioactive des infrastructures de la centrale nucléaire. Dans le même temps, la compagnie exploitant Fukushima annonçait des traces de plutonium dans le sol aux environs de la centrale.
Monsieur Kan a dit qu’il n’y a pas lieu d’être optimiste étant donné la situation, et que le gouvernement continu de gérer la crise avec la plus grande vigilance.
La découverte de particules de plutonium n’a fait qu’empirer les craintes liées aux fuites radioactives du complexe nucléaire de Fukushima. La présence de plutonium confirme en effet la fusion du cœur d’un des réacteurs.
Lake Barret est un ingénieur nucléaire qui a participé à l’opération de décontamination de Three Mile Island après l’accident de 1979 dans l’Etat de Pennsylvanie. « Tant qu’il y a du plutonium, ce n’est pas étonnant. Des particules de plutonium provenant de tests d’armes sont dispersées dans l’environnement depuis des décennies. Le plutonium est loin d’être aussi dangereux que les isotopes échappés de l’usine ici »
La plus grande inquiétude de Tokyo Electric Power, la compagnie exploitant Fukushima, vient de l’eau toxique trouvée au sous-sol de trois turbines et de galeries adjacentes aux abords de la mer. L’extrémité de ces tunnels est à moins de cent mètres de la côte, et le niveau de l’eau arrive presque au sommet.
Les ouvriers mettent des sacs de sable et des blocs de béton près des ouvertures pour empêcher l’eau de se déverser dans la mer dans le cas d’un débordement. Il y a également des pompes à eau dans les tunnels, mais l’opération est lente à cause du manque de réservoirs pour le stockage.
La détection de plutonium nuit aux marchés boursiers. Les actions de Tokyo Electric Power ont plongé à leur maximum en une journée, quand un journal a annoncé la nationalisation de l’entreprise. Le gouvernement japonais a répondu que cette idée n’était pas à l’ordre du jour.