L'avocat a dénoncé des poursuites fondées sur des propos "volontairement tronqués" auxquels est attribuée une connotation qu'ils n'ont pas.
Coutumier des poursuites judiciaires pour ses déclarations, Jean-Marie Le Pen s'en était pris en juin 2014 dans une vidéo diffusée sur le site internet du FN aux artistes engagés contre ce parti d'extrême droite, comme Guy Bedos et Madonna. A l'évocation du nom de Patrick Bruel, d'origine juive, il avait ajouté : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !"
Cette phrase avait suscité des critiques virulentes au sein même du Front national, Marine Le Pen ayant alors estimé qu'il s'agissait d'une "faute politique" et Louis Aliot, un des vice-présidents de ce parti, ayant qualifé le choix de ce terme de "stupide politiquement et consternant".
"Le mot 'fournée' que j'ai employé n'a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles", avait réagi Jean-Marie Le Pen. "S'il y a des gens de mon camp qui l'interprètent de cette manière, c'est que ce sont des imbéciles !"
Le Parlement européen a levé fin octobre son immunité parlementaire dans cette affaire.
Avec AFP