"Il est vrai qu'Ali (Bongo) s'accroche à son coup d'Etat militaro-électoral. Ca ne marchera plus", a déclaré Jean Ping devant quelques milliers de partisans qui scandaient "Ping président" et portaient son effigie sur les affiches et les vêtements.
"Jean Ping est là pour (...) aller jusqu'à la présidence de la République", a ajouté le l'ancien président de la Commission de L'Union africaine (UA), qui était accompagné de plusieurs de ses soutiens, comme l'ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane.
M. Ping a évoqué ses récents voyages à l'étranger et dans les provinces du Gabon. Il a observé une minute de silence pour les victimes des violences post-électorales qui avaient fait plusieurs morts.
Pilier du régime du défunt Omar Bongo Ondimba, père de l'actuel chef de l'Etat, M. Ping a été crédité par la Cour constitutionnelle de 47,24% des voix, contre 50,66% pour M. Bongo après les élections du 27 août 2016.
Ses partisans dénoncent la partialité de la Cour et avancent notamment le rapport de la mission électorale d'observation de l'Union européenne qui parle d'"anomalies" mettant en cause le "résultat final de l'élection".
Le pouvoir d'Ali Bongo organise jusqu'au 10 mai un "dialogue politique inclusif et sans tabou" pour tenter de calmer les tensions post-électorales et ouvrir le débat sur des réformes constitutionnelles.
Plusieurs anciens membres de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), la formation de l'opposition qui s'était rassemblée derrière Jean Ping pour les élections, participent à ce dialogue.
Avec AFP