"Le 27 août vous m'avez élu à la tête de la république gabonaise, mais le pouvoir dictatorial en place tente de vous voler cette victoire", a-t-il lancé devant une foule galvanisée, rassemblée sur le parvis des droits de l'Homme à Paris, face à la Tour Eiffel.
"Le combat n'est pas encore terminé", a promis l'opposant et ancien cacique du régime, qui conteste sa défaite à l'élection présidentielle contre Ali Bongo. Son rival a finalement été proclamé réélu fin septembre par la Cour constitutionnelle qui a rejeté le recours de Jean Ping dénonçant des fraudes.
"Il nous faut être mobilisés encore quelque temps en dépit de la terreur qu'ils veulent nous imposer" afin de "récupérer notre victoire", a-t-il demandé à des partisans survoltés, armés d'une multitude de drapeaux vert-jaune-bleu aux couleurs du Gabon et de pancartes "Jean Ping président élu" ou encore "Ali Bongo usurpateur, menteur, voleur".
Parmi eux, Nancy, Gabonaise de 34 ans, est venue d'Allemagne pour écouter Jean Ping. "La situation au Gabon est déplorable, les gens en ont marre de vivre dans la peur et dans la pauvreté", dit-elle.
L'ex-patron de l'Union africaine a de nouveau rejeté samedi les appels répétés du pouvoir gabonais au "dialogue": "Nous ne dialoguerons jamais avec des assassins! Ils ont perdu les élections, ils doivent partir, un point c'est tout!", s'est-il emporté sous les vivas, avant d'entonner avec la foule l'hymne national gabonais.
L'opposant doit se rendre à Washington après son escale parisienne, selon son entourage, qui a refusé de détailler le programme de ses rencontres au cours de ce déplacement à l'étranger.
Avec AFP