"Mon modèle actuel de développement pour Blue Origin est de vendre pour environ un milliard de dollars par an de titres Amazon que j'investis dans cette société", a-t-il dit mercredi au 33e symposium de l'Espace à Colorado Springs.
Il a également dévoilé plus de précisions sur un lanceur que Blue Orgin compte construire pour transporter des passagers payants dans l'espace à partir de 2018, indique le New York Times.
Le multi-milliardaire, rival d'Elon Musk, le fondateur et PDG de SpaceX, a dit souhaiter voir les activités commerciales de l'espace se développer à une échelle comparable à celles d'internet, créant "un monde totalement nouveau".
Jeff Bezos, qui a créé Blue Origin pour vivre ses rêves d'enfant de voyage dans l'espace, a aussi reconnu que la route serait longue.
Il a noté que le coût de mise au point d'une fusée lourde appelée New Glenn, en l'honneur de l'astronaute disparu récemment John Glenn, sur laquelle travaille la société, coûterait au moins 2,5 milliards de dollars. Le premier vol est prévu d'ici 2020.
Construire des fusées qui peuvent être réutilisées est la clé pour que "des millions de personnes puissent un jour vivre et travailler dans l'espace", a estimé Jeff Bezos, expliquant s'inspirer des leçons apprises chez Amazon pour réduire les coûts.
Ainsi, la fusée mono-étage et réutilisable New Shepard de Blue Origin emportera des touristes à la frontière de l'espace pour des vols suborbitaux. New Separd revient se poser à la verticale.
M. Bezos a indiqué ne pas encore savoir combien coûterait un ticket pour un tel vol, qui permettra aux passagers de se retrouver en apesanteur et de flotter dans la capsule pendant cinq minutes.
Mais il a affirmé être "déterminé" à faire tomber les prix pour qu'un jour ils soient du même ordre que ceux d'un billet d'avion aujourd'hui.
Blue Origin a décroché en mars son premier client, Eutelsat, pour la mise en orbite d'un satellite à bord de la futur fusée New Glenn.
Avec Afp