Bernard Ekumbo est le quatrième haut responsable du Comité olympique kényan à être inculpé dans une série de scandales qui a terni la réputation du pays mondialement connu pour l'excellence de ses coureurs de fond.
Devant la cascade de scandales qui ont émaillé le séjour au Brésil de l'équipe kényane, le gouvernement avait annoncé fin août la dissolution du Comité olympique. Cette mesure avait été saluée par les athlètes, dont certains faisaient toutefois valoir qu'elle permette au ministre des Sports de se dédouaner à peu de frais du fiasco brésilien.
M. Ekumbo est accusé d'avoir dérobé un million de shillings kényans (environ 10.000 euros) et d'avoir fait main basse sur des cartons contenant les tenues officielles des athlètes, dont l'équipementier est l'américain Nike.
Lors de la cérémonie d'ouverture à Rio, les athlètes kényans ne portaient pas tous les mêmes tenues, ce qui avait éveillé les soupçons au Kenya.
Devant la cour vendredi, M. Ekumbo a nié ces accusations, affirmant que l'argent avait été déposé sur son compte à son insu, alors qu'il se trouvait à Rio. Le juge a ordonné son maintien en détention jusqu'à lundi, où il décidera de le remettre en liberté ou de le placer en détention provisoire.
M. Ekumbo, qui est également de patron de la Fédération kényane de natation, avait été arrêté lundi dans un appartement d'un quartier cossu de Nairobi où les policiers avaient découvert les tenues et autres chaussures de sport dans leurs emballages d'origine.
De nombreux cafouillages administratifs avaient également marqué les JO des Kényans : lors du départ de l'équipe olympique de l'aéroport de Nairobi, aucun billet d'avion n'avait été réservé pour le champion du monde de lancer du javelot Julius Yego, finalement médaillé d'argent à Rio.
Le Kenya est mondialement renommé pour ses coureurs de demi-fond, de fond et ses marathoniens, qui font la fierté du pays. A Rio, le Kenya a remporté six médailles d'or, six d'argent et une de bronze.
Avec AFP