D'après l'acte d'accusation, Nuzman et l'ancien gouverneur de Rio Sergio Cabral ont "directement sollicité" auprès d'un homme d'affaires "le versement de 2 millions de dollars" à Papa Massata Diack, fils de l'ancien dirigeant sénégalais "pour s'assurer des voix pour l'élection de Rio".
Papa Massata Diack, Sergio Cabral -- en prison pour 15 ans -- et l'homme d'affaires en question, Arthur Soares -- en fuite -- surnommé le "Roi Arthur", ont aussi été mis en accusation, ainsi que Leonardo Gryner, ex-bras droit de Nuzman qui était jusque là en détention provisoire.
Selon le parquet, Nuzman, Gryner et Cabral ont rencontré Lamine Diack en août 2009, à Berlin lors des Mondiaux d'athlétisme, et le Sénégalais leur aurait suggéré de traiter avec son fils pour le versement des pots-de-vin.
En France, une enquête similaire a été ouverte par le parquet national financier (PNF), qui travaille sur des soupçons de corruption autour de l'attribution des JO à Rio, décidée par un vote des membres du CIO, le 2 octobre 2009 à Copenhague, au détriment de Chicago, Madrid et Tokyo.
Papa Massata Diack a été placé par Interpol sur sa liste des personnes les plus recherchées après un mandat d'arrêt émis par la France. Il est recherché notamment pour fraude, blanchiment d'argent et corruption.
Son père, Lamine Diack, ex-président de la Fédération Internationale d'Athlétisme (IAAF) et membre du Comité International Olympique (CIO), a été mis en examen par la justice française dans le cadre d'une enquête sur le scandale de dopage et de corruption qui ébranle l'athlétisme.
En décembre 2015, la justice française avait étendu ses investigations le concernant à l'attribution des JO-2016 à Rio et 2020 à Tokyo.
Carlos Arthur Nuzman, "Monsieur JO" du Brésil, a été arrêté à son domicile le 5 octobre et dort depuis en prison.
Salués par le CIO comme un succès à la fois sur le plan sportif et en termes d'organisation, les JO-2016 sont désormais ternis par un énième scandale de corruption entachant l'image du Brésil.
Avec AFP