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JO-2020: vers un récital Simone Biles


Simone Biles exécute sa routine à la poutre lors de la compétition de gymnastique classique américaine à Indianapolis, Indiana, le 22 mai 2021.
Simone Biles exécute sa routine à la poutre lors de la compétition de gymnastique classique américaine à Indianapolis, Indiana, le 22 mai 2021.

Elle avait explosé à Rio avec quatre médailles d'or et une en bronze. Cinq ans plus tard, la superstar de la gym américaine Simone Biles est déjà donnée grande gagnante des JO de Tokyo tant elle surclasse ses rivales.

A 24 ans et pour sa deuxième participation à des Jeux, une rareté dans la discipline, Simone Biles peut tutoyer le record détenu par la Soviétique Larissa Latynina - victorieuse à Tokyo en 1964 - de 9 titres olympiques.

La bombe Biles, figure de proue de l'équipe de gymnastique américaine bien partie pour conserver son titre, participera au concours général (équipe et individuel), et est favorite sur le sol et le saut où elle excelle.

Pour battre le record de Latynina, le défi est néanmoins relevé car il lui faudrait réaliser un sans faute et rafler les six médailles d'or en jeu, notamment aux barres asymétriques qui ne sont pas son fort.

Mais, après tout, Simone Biles est capable de tout. En couverture du Glamour américain, "The World's Greatest", en robes d'apparat, elle a d'ores et déjà gagné.

Elle est la gymnaste la plus médaillée de l'histoire en championnat du monde avec 25 médailles dont 19 en or.

"Pression sur les épaules"

"Maintenant, je n’ai plus rien à prouver à personne et c’est bien", explique-t-elle dans un documentaire, qu'elle a aussi produit, diffusé récemment sur Facebook.

Très attendue, elle aura "de la pression sur les épaules", concède cependant son entraîneur, le Français Laurent Landi qui la coache depuis 2017 avec sa femme Cécile Landi.

Tiendra-t-elle cette pression, elle dont le mental, entre son enfance difficile, les agressions sexuelles du médecin de l'équipe américaine Larry Nassar, et une vie de sportive de haut niveau, semble à toute épreuve ?

Et surtout qui pour venir marcher sur les platebandes de la plus grande gymnaste de tous les temps, qui a déjà plusieurs figures baptisées de son nom?

Bien sûr, il y a d'abord ses co-équipières, les Américaines Sunisa Lee ou Jordan Chiles. Bien sûr, il y a les Russes, comme Viktoria Listunova, tout juste 16 ans, brillante aux derniers championnats d'Europe, ou encore Angelina Melnikova, royale aux barres.

Outsider aussi, la Française Mélanie De Jesus Dos Santos, sacrée championne d'Europe à la poutre en avril, quatrième titre européen, qui trépigne de monter sur un podium olympique, à 21 ans.

Dans le centre de gymnastique d'Ariake, elles auront de solides adversaires: les jumelles britanniques Jennifer et Jessica Gadirova, les chinoises Zhang Jin, Lu Yufei, la Belge Nina Derwael, ou encore la Néerlandaise Sanne Wevers tenante du titre à la poutre.

Samir Aït Said "affûté"

A domicile, et sans public, ce seront, vraisemblablement, les adieux olympiques du roi japonais de la gym, Kohei Uchimura, 32 ans. Il se contentera d'un tour à la barre fixe pour ses quatrièmes JO, après l'or à Londres et à Rio au concours général, et déjà 7 médailles olympiques.

Pour lui succéder, le Russe Nikita Nagornyy, ainsi qu'Artur Dalaloyan tout juste remis d'une rupture au tendon d'Achille, sont sur les rangs.

A ne pas manquer aussi, un autre phénomène, la gymnaste ouzbèke Oksana Chusovitina qui à 46 ans va participer à ses...huitièmes Jeux olympiques!

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