Le président de la RDC, Felix Tshisekedi, a d'abord insisté sur l'éradication de la pauvreté, citant l'exemple de l'enseignement primaire public. La gratuité dans l'enseignement primaire est "effective" depuis le début de l'année "sur toute l'étendue du territoire national", a déclaré Félix Tshisekedi dans son premier discours lors de la 74e session de l'Assemblée générale de l'ONU.
"La gratuité de l’éducation de base figure dans les priorités de mon mandat . Le budget de l’éducation passe de 8 à près de 20% des dépenses du budget de l’Etat, soit un niveau proche des standards de l’Unesco", a-t-il ajouté.
Sur le plan sécuritaire, M. Tshisekedi a souligné deux défis majeurs à relever: rétablir la paix et instaurer la stabilité.
Pour aborder les conflits, Félix Tshisekedi a réitéré sa proposition visant à créer une coalition régionale contre les groupes armés.
Il a soutenu la prolongation du mandat de la Monusco, précisant en revanche qu'il est important de reconfigurer la mission, en vue de l'"adapter à la réalité" rencontrée sur le terrain.
M. Tshisekedi veut une MONUSCO moins pléthorique, bien équipée et dotée d'un mandat similaire à celui qui avait été donné à la brigade d’intervention qui avait aidé Kinshasa à combattre le M23. “Mais pourquoi malgré cette longue présence de l’ONU dans mon pays, la plupart de nos espoirs de paix ont été déçus?", a-t-il questionné.
Sur le plan politique, Il est revenu sur la première transmission pacifique du pouvoir dans l'histoire de son pays qui a suivi les élections du 30 décembre 2019.
M. Tshisekedi a exprimé ses remerciements aux pays membres de la SADC, le Kenya, l'Égypte et les USA pour leurs encouragements dans sa nouvelle étape de construction de l'état de droit dans le pays. "Depuis mon avènement au pouvoir, je me suis engagé à garantir à l'ensemble des Congolais, les droits et libertés inscrits dans le corps de la Constitution. Il n’y a plus de prisonniers de conscience en RDC", a-t-il affirmé.
"Plus personne ne se sent obligé de quitter la RDC pour des raisons politiques", a fait remarquer le président Tshisekedi.
Au niveau environnemental, le président de la RDC a fait part de ses "préoccupations", concernant surtout le bassin du Congo. Il a promu son projet de réformer la politique agricole pour évoluer vers une agriculture respectueuse de l'environnement.
Avant de conclure son discours, Félix Tshisekedi a appelé à une levée des sanctions internationales qu'il a jugées "injustes" contre le Zimbabwe.
Le vice-président, Kablan Dunkan, a représenté le président Alassane Ouattara lors de cette 74e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a souligné le rôle de l'éducation, qu'il a définie comme "un investissement humain”. Il a notamment mis en évidence la gratuité de l'enseignement, à partir de 6 à 16 ans.
En matière de l'environnement, M. Dunkan a rappelé que son pays "s'est engagé à réduire de 28%" sa pollution, grâce à des outils de mise en œuvre du développement durable, conformément à l'accord de Paris et cadre international de lutte contre le changement climatique.
