Le président malgache Andry Rajoelina a annoncé dimanche la libération de "tous les journalistes détenus en prison à Madagascar".
"L’accès à l’information impartiale, juste et sans fake news est un droit fondamental qui doit être garanti par une presse libre et professionnelle", écrit le président sur son compte Twitter.
"Arphine Rahelisoa peut retrouver la liberté, tout comme d’autres journalistes actuellement en détention suite à la déclaration du président de la République", lit-on dans Madagascar Tribune, en référence à la directrice de la publication du journal Valisoa, la seule journaliste actuellement détenue sur la Grande île.
Proche de l'ancien président Marc Ravalomanana, Arphine Rahelisoa a été inculpée d'"incitation à la haine" envers le président Rajoelina et placée en détention le 4 avril.
La justice lui reprochait la publication sur la version en ligne de son journal d'accusations telles que "Covid-19, confinement, Andry Rajoelina, assassin".
Les trois demandes de remise en liberté déposée par Mme Rahelisoa avaient été rejetées.
Elle risquait une peine d'un à cinq ans de prison.
Amnesty International avait sollicité sa libération immédiate et exhorté les autorités malgaches à "veiller à ce que le droit à la liberté d'expression, tant pour les journalistes que pour le grand public, soit garanti".
Dans un communiqué publié dimanche, le ministère de la Communication a rappelé que "l'exercice abusif de cette liberté, c'est-à-dire en ne tenant compte ni des impératifs de la situation d'exception, ni des règlementations en vigueur ne saurait aucunement être érigé en liberté de la presse".
La dernier mise en détention d'un journaliste à Madagascar remonte à 2015.