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Journée sans taxi à Niamey


Un chauffeur de taxi lave son véhicule dans une rue de Niamey, le 16 mars, 2016. (VOA/Bagassi Koura)
Un chauffeur de taxi lave son véhicule dans une rue de Niamey, le 16 mars, 2016. (VOA/Bagassi Koura)

Au Niger, le principal syndicat des conducteurs de taxi a demandé à ses militants d'observer un arrêt de travail de 24 heures mercredi pour demander au gouvernement de revoir à la baisse les prix des hydrocarbures.

Depuis que le Niger a commencé à exploiter son pétrole en 2011, le prix du litre à la pompe est plus élevé que lorsque le pays importait les hydrocarbures.

Le mouvement de grève a été bien suivi selon notre correspondant sur place.

Reportage d'Abdoul-Razak Idrissa sur la grève des taxis au Niger
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Beaucoup de citoyens, dont le taxi est le principal moyen de transport, ont eu du mal à rejoindre leurs lieux de travail.

"Je suis arrivé au boulot à pieds'', a déclaré à VOA Afrique un jeune enseignant. Les plus chanceux ont bénéficié de la solidarité des autres en ces genres de circonstance.

"J'ai dû prendre dans mon véhicule beaucoup de personnes qui étaient sur mon chemin pour les amener au centre ville", a confié Rabia. Kaka Touda, sur sa moto, explique avoir eu pitié d'un élève qui partait a l'école.



Le principal motif de la grève est la demande d'une réduction des prix des hydrocarbures à la pompe. Une revendication que le SYNCONTAXI, principal syndicat des conducteurs de taxi, a posée depuis 2011 quand le Niger a débuté sa production de pétrole.

"Nous avons choisi la date d'aujourd'hui qui est l'anniversaire de la mise en service de la raffinerie de pétrole pour demander la réduction conséquente des prix", a déclaré Gamatie Mahamadou, secrétaire-général du SYNCONTAXI. "Pendant sept années, les Nigériens ont réclamé cette réduction", ajoute-t-il.

Un accord avait été signé entre le syndicat et le gouvernement pour parvenir à cette réduction en 2015. Trois années après, l'accord n'est toujours pas entré en vigueur. Pour le syndicat, cette grève est une façon de revenir à la charge pour rappeler au gouvernement son engagement.

Beaucoup de citoyens se disent solidaires de cette action du syndicat des conducteurs de taxi. Comment comprendre, en effet, que l'essence coûte plus cher à la pompe que lorsqu'il était importé, se demandent-ils ?

Aucune autorité n'a réagi à ce mouvement de grève des taximen. Le syndicat, selon Gamatie, envisage d'intensifier le mouvement dans les semaines et mois avenir.

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