C'est ce qu'ont annoncé à l'AFP mardi des avocats de leur parti.
Les vingt militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont été présentés à un juge d'instruction, qui les a inculpés et placés sous mandat de dépôt, ils ont été conduits "la nuit dernière (de lundi à mardi) à la prison civile de Conakry", a affirmé Me Salifou Béavogui, un avocat de l'UFDG, présidée par l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo.
Les chefs d'inculpation retenus à leur rencontre sont "assassinat ou complicité d'assassinat, coups et blessures volontaires et non-assistance à personne en danger", selon Me Béavogui.
Les inculpations et incarcérations ont également été rapportées à l'AFP par Me Aboubacar Sylla, autre membre du collectif des avocats de l'UFDG.
D'après un responsable de l'UFDG, les prévenus sont tous de jeunes volontaires qui assurent le maintien de l'ordre au sein du parti lors des manifestations politiques.
Ils avaient été entendus à plusieurs reprises dans le cadre de l'enquête sur la mort du journaliste El Hadj Mohamed Diallo avant d'être placés en garde à vue, le 11 février pour 17 d'entre eux, deux jours plus tard pour les trois autres.
El Hadj Mohamed Diallo a été blessé par balle le 5 février dans des heurts devant le siège de l'UFDG impliquant la garde civile du parti et des partisans d'Amadou Oury Bah, exclu par l'UFDG dont il était le vice-président. Le journaliste a succombé à ses blessures à l'hôpital.
Une information judiciaire "contre X pour homicide volontaire" a été ouverte peu après son décès. Le 8 février, le ministre de la Justice Cheick Sako a fait état d'auditions, qui ont concerné notamment Cellou Dalein Diallo et Amadou Oury Bah, sans plus de détails.
Les avocats de l'UFDG ont réitéré leurs accusations contre les enquêteurs qui, selon eux, n'ont orienté leurs recherches que dans le camp de Cellou Dalein Diallo, alors que son rival Amadou Oury Bah n'est pas inquiété.
"Nous avons dénoncé la conduite des enquêtes préliminaires qui sont dirigées contre l'UFDG" et "nous dénonçons avec la dernière énergie cette instrumentalisation de la justice qui ignore les règles les plus élémentaires de la justice", a dit Me Sylla.
Avec AFP