Sur les 39 personnes enlevées, 35 d'entre-elles avaient moins de 20 ans au jour de leur enlèvement le 2 juillet 2017. Plus d'un an après, très peu de nouvelles sont données et les autorités ne communiquent pas suffisamment.
Sans nouvelles et sans réel élan de mobilisation des autorités pour les retrouver et les ramener, un collectif d'activistes dénommé #JesuisNgalewa, dénonce la situation.
''C'est la façon pour nous de nous indigner par rapport au silence du gouvernement et de lui rappeler qu'il est de sa responsabilité de prendre des dispositions utiles',' indique Kaka Touda de l'association Alternatives Espaces Citoyens, membre du collectif, lors d'un point de presse.
500 jours de privation de liberté, même pour des adultes, c'est ''inacceptable'' s'indigne Sidikou Moussa, autre membre du collectif qui mène une campagne de mobilisation en faveur de ces jeunes femmes et enfants enlevés, via les réseaux sociaux avec notamment un has tag #jesuisngalewa.
Dans une déclaration à l'occasion de l'an de cet enlèvement, les parents des 39 personnes ont exprimé leur ''colère et indignation'' devant "le faible niveau d'engagement des autorités'' en vue de la libération de leurs enfants.
Ayant évoqué une seule fois le sujet, le président Issoufou Mahamadou a dit avoir ordonné aux forces de défense et de sécurité de tout mettre en œuvre pour les retrouver et ramener.
Le 2 juillet 2017, des éléments de Boko Haram avaient fait une incursion dans le village de Ngalewa et ont kidnappé 40 personnes après en avoir tués neuf autres.
Quelques mois après, ils ont libéré une personne, ce qui prouve selon Kaka Touda "leur désir de vouloir négocier avec les autorités nigériennes".
VOA Afrique/ Abdoul-Razak Idrissa