"Plan A: organiser des élections frauduleuses", "plan B: aller aux élections sans l'opposition, en l'amenant à les boycotter", "plan C: aller de report en report ('glissement')", écrit M. Muzito dans une tribune publiée.
Le pouvoir dispose de "trois moyens de tricherie" d'après M. Muzito, qui cite le fichier électoral, la "machine à voter" et la commission électorale.
Premier ministre de 2008 à 2012, cadre du Parti lumumbiste unifié (Palu) qui s'est éloigné de la majorité pro-Kabila, M. Muzito rejette toute révision de la Constitution et un troisième mandat du président Kabila, et plaide pour le "nettoyage du fichier électoral" et la "restructuration" de la commission électorale.
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Le président Kabila doit parler dans les prochains jours devant le Parlement réuni en congrès.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006, réélu en 2011, il ne peut plus se représenter d'après la Constitution qui autorise le chef de l’État à rester en fonction "jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu".
Le président Kabila, dont le deuxième mandat a pris fin en décembre 2016, a bénéficié de deux reports des élections fin 2016, puis fin 2017. Il affirme qu'il respectera la Constitution sans déclarer qu'il quittera le pouvoir, suscitant la méfiance de ses adversaires.
Avec AFP