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Kabila au Kasaï pour un forum pour la paix


Le président Joseph Kabila prononce un discours devant le Congrès au Palais du Peuple à Kinshasa, RDC, 5 avril 2017.
Le président Joseph Kabila prononce un discours devant le Congrès au Palais du Peuple à Kinshasa, RDC, 5 avril 2017.

Le président congolais Joseph Kabila est arrivé lundi dans la région du Kasaï, en proie à des violences depuis un an, pour participer à un forum pour "la paix" déjà décrié par l'opposition.

M. Kabila doit présider mardi la séance d'ouverture de ce forum prévu pendant deux jours à Kananga, la principale ville du Kasaï, selon les organisateurs.

Le Premier ministre, Bruno Tshibala, se trouve également à Kananga. "La paix est essentielle. Sans la paix on ne peut pas parler développement", a-t-il déclaré lundi.

Cette rencontre est un "mini congrès du PPRD" (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie - au pouvoir), a déclaré à l'AFP le député d'opposition Claudel Lubaya, affirmant avoir décliné une invitation à ce rendez-vous.

Elie Mputu, un porte-parole du Rassemblement de l'opposition au Kasaï, a pour sa part exigé la présence du gouverneur du Kasaï central, Alex Kande, à ces assises.

M. Kande, visé par une enquête administrative après l'éclatement des violences, est retenu à Kinshasa depuis février.

Edel martin Kabutakapua joint à Kananga par Nathalie Barge
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Du côté de la majorité, l'Union des congolais pour le progrès (UPC) conditionne la bonne tenue du forum à la démission du gouverneur Kande. "Il est l'homme par qui le Kasaï se trouve secoué par la violence, son départ peut consoler tant soit peu les victimes", a déclare son porte-parole, Job Kuyindama.

Ancien havre de paix comparé aux turbulences qui secouent depuis 20 ans l'est du pays, le Kasaï s'est embrasé il y a un an après la mort en août 2016 du chef coutumier Kamuina Nsapu, qui s'était soulevé contre le pouvoir de Kinshasa.

Ces violences entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts, selon l'Eglise catholique, et 1,4 million de déplacés, selon les Nations unies. Deux experts de l'ONU y ont été tués en mars alors qu'ils enquêtaient sur ces violences.

Avec AFP

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