L'officier supérieur, qui avait déjà été chef d'état-major de l'armée de terre en 2011, remplace à la tête des forces armées burkinabè le général Pingrénoma Zagré, selon un compte-rendu du conseil des ministres.
Passant pour un homme à poigne, le colonel major Sadou est originaire du nord sahélique du pays, qui fait régulièrement l'objet d'attaques jihadistes.
Il est originaire du nord du pays, une partie attaquée à plusieurs reprises depuis le début de l’année par des groupes djihadistes souvent venus des pays voisins.
Cette nomination "s'inscrit dans le cadre de la réorganisation des forces armées" du Burkina, a simplement expliqué sur Twitter le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Le 12 décembre, douze militaires avaient été tués lors d'une attaque jihadiste contre un détachement de l'armée à Nassoumbou, dans la commune de Djibo, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.
Ce raid - le plus meurtrier jamais perpétré contre l'armée au Burkina Faso - avait choqué l'opinion publique dont une partie réclamait le départ de la hiérarchie militaire accusée de ne pas apporter de réponse adéquate à la menace jihadiste.
En octobre, une première attaque contre des militaires burkinabè avait fait six morts, quatre soldats et deux civils, dans la même région.
Longtemps épargné par les violences qui touchent la plupart des pays sahéliens, le Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est entré depuis avril 2015 dans un cycle d'enlèvements et d'attaques islamistes.
Les attaques sont surtout concentrées dans le nord mais le 15 janvier 2016 un commando de trois assaillants a tué 30 personnes et fait 71 blessés dans le centre de la capitale burkinabè Ouagadougou.