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Le camp kabiliste destitue le 1er vice-président de l'Assemblée nationale congolaise, proche de Tshisekedi


Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Felix Tshisekedi. (Source: courtesy image/social media)
Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Felix Tshisekedi. (Source: courtesy image/social media)

Jean Marc Kabund, 38 ans, a été démis de ses fonctions. Il est le président intérimaire du parti du président Felix Tshisekedi.

La majorité au parlement de la République démocratique du Congo a destitué lundi le premier vice-président de la chambre basse du parlement.

Jean Marc Kabund, 38 ans, est le président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Felix Tshisekedi.

Il a été démis de ses fonctions par une assemblée nationale qui est toujours dominée par les fidèles de l'ancien président Joseph Kabila.

Le vote a été le point culminant d'une journée extraordinairement controversée qui a vu les parlementaires en venir aux mains pour tenter d’empêcher l’examen de la pétition introduite à ce sujet. Une session débâcle qui a été partagée à profusion sur les réseaux sociaux.

En tout, 289 députés ont voté en faveur de la destitution de M. Kabund sur les 315 qui ont pris part à la séance; 17 ont voté contre et 9 se sont abstenus.

A l’origine de la destitution, une pétition signée par 62 députés dont l’initiateur, le député Jean-Jacques Mamba du parti de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, le Mouvement de Libération du Congo (MLC). Officieusement, la majorité reproche au député d’avoir dénoncé comme trop coûteuse une réunion prévue du parlement en congrès car il craignait une tentative de destitution du chef de l’État.

Samedi, la Cour de cassation avait mis Jean-Jacques Mamba en résidence surveillée parce qu’un autre député l’a accusé d’avoir truqué sa signature.

L’arrestation, l’interrogatoire puis la détention du député a mis en colère ses collègues qui dénoncent une violation de son immunité parlementaire et de la Constitution. La majorité s'est d’ailleurs prononcée à l’audience de destitution pour la libération immédiate de leur collègue et l’arrêt des poursuites contre lui. Il demeure en résidence surveillée.

Lundi soir le député Kabund a écrit sur son compte Twitter qu’il n’était pas surpris de sa destitution. « Ce passage en force du FCC est la preuve que le complot était ourdi et va au-delà de ma destitution. En vrai Tshisekediste, je quitte ce poste la tête haute et sans compromission », lit-on.

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