Il s’est agi, selon Michel Kafando, d’un assaut éclair de l'armée contre les éléments de la garde présidentielle, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
"Nous avons réussi cette prouesse de conquérir ce camp sans aucune victime", a-t-il déclaré à la presse depuis la caserne.
L'armée loyaliste a délogé la veille les éléments du RSP qui rechignaient à rendre les armes.
"Une page de notre histoire est tournée. Le nouveau Burkina est en marche," a-t-il proclamé à l'intérieur du poste de commandement du RSP désormais dissous. C'est cette unité d'élite de l'armée burkinabè, ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, qui a mené le coup d'Etat avorté du 17 septembre.
Plus tôt mercredi, le gouvernement a déclaré que l'armée loyaliste continuait de passer "au peigne fin le Camp Naaba Koom", qui jouxte le palais présidentiel dans le quartier de Ouaga 2000, à Ouagadougou, "en vue de dresser un bilan exhaustif des opérations militaires".
Le chef des putschistes et ancien bras droit de M. Compaoré, le général Gilbert Diendéré, disait mardi soir craindre un bilan très élevé.
"Ils ont sorti l'artillerie (...) Ils ont tiré sur le camp. Malheureusement il y avait des familles, la clinique (dans le camp). Il doit y avoir beaucoup de morts et de blessés", avait-t-il dit.
Mais le chef d'état-major de l'armée burkinabè, Pingrenoma Zagré, avait assuré que le camp était en grande partie déserté au moment de l'assaut.