Aucun incident n'a été enregistré pour ce premier rassemblement à Kinshasa de la plate-forme électorale Ensemble pour le changement de M. Katumbi, le deuxième meeting de l'opposition autorisé dans la capitale par les autorités depuis septembre 2016 après celui du parti historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) le 24 avril.
En début d'année, la répression de trois marches interdites demandant au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir avait fait une quinzaine de morts.
Via Skype, M. Katumbi a pris la parole au lendemain de l'acquittement d'un autre opposant anti-Kabila, Jean-Pierre Bemba, en appel devant la Cour pénale internationale (CPI).
"Nous devons tout faire, en accord avec votre fils et mon frère, Jean-Pierre Bemba, avec Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et les autres pour présenter une candidature commune à la présidentielle", du 23 décembre, a déclaré l'ancien gouverneur du Katanga en lingala, dans un message projeté sur des écrans géants.
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C'est l'unique solution "pour barrer la route à un troisième (mandat) voulu par le président Kabila" en violation de la Constitution, a-t-il ajouté, sous des applaudissements nourris des partisans de sa plate-forme électorale.
M. Katumbi a promis de "mettre fin à la souffrance" des habitants de Kinshasa et des Congolais qui sont privés de salaires, d'eau et d'électricité par le gouvernement du président Kabila, lorsqu'il sera élu.
En réaction la foule a scandé : "Nous t'attendons pour t'élire président de la République".
En mars, l'opposant avait lancé en Afrique du Sud Ensemble pour le changement, considérée comme une machine pour gagner la présidentielle de décembre 2018.
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M. Katumbi, qui a de nouveau annoncé son retour imminent au pays, ne peut cependant pas revenir en RDC sans risquer la prison en raison d'une condamnation dans une affaire immobilière dont il conteste le fondement.
La présidentielle en RDC supposée désigner un successeur au président Kabila est prévue le 23 décembre 2018.
La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016, de se représenter. Ses détracteurs l'accusent de chercher des solutions pour rester au pouvoir.
Avec AFP