Selon la police, Kiguzo Mwangolo Mgutu et Abubakar Jillo Mohammed se sont radicalisés en fréquentant une mosquée d'un bidonville de Nairobi, où ils ont été recrutés par l'EI.
Ce groupe "cherche à s'établir au Kenya", a soutenu la police dans un communiqué.
Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir prévu des attaques afin de venger l'arrestation de Mohammed Abdi Ali, un étudiant en médecine et chef présumé de leur groupe au Kenya. Il avait été interpellé début mai avec deux autres hommes, avec lesquels il prévoyait, selon la police, une attaque à l'anthrax au Kenya.
Ces affirmations avaient été tempérées par des sources sécuritaires occidentales qui estiment que M. Abdi Ali était probablement plus impliqué dans le recrutement d'Est-Africains pour aller combattre en Libye ou en Syrie que dans la préparation d'une attaque.
"Suite à l'arrestation de Abdi Ali, des membres de son réseau ont préparé, en représailles, des attaques à la bombe", a assuré la police. "L'arrestation de ces deux hommes a permis de déjouer des attaques terroristes prévues avec des explosifs et d'autres armes à Nairobi et Mombasa", la deuxième ville du pays.
Le matériel saisi lors des arrestations, "des clous, des batteries, du fil électrique, des engrais, des téléphones mobiles et d'autres substances explosives présumées", suggérait que des attaques étaient prévues, a justifié la police.
Si les shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda, ont été actifs au Kenya depuis 2011, après le déploiement de l'armée kényane dans le sud de la Somalie, il n'existe pour l'heure pas de preuve concrète de la présence de l'EI au Kenya.
Avec AFP