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Trafic "minimal" à l'aéroport de Nairobi en raison d'une grève


L'aéroport Jomo Kenyatta (JKIA) est l'un des principaux hubs du trafic aérien en Afrique de l'Est.
L'aéroport Jomo Kenyatta (JKIA) est l'un des principaux hubs du trafic aérien en Afrique de l'Est.

Des centaines de passagers étaient bloqués mercredi à l'aéroport international de Nairobi par une grève des personnels contre un projet du gouvernement kényan de confier au groupe indien Adani l'agrandissement du site en échange d'un droit d'exploitation de 30 ans.

L'Autorité aéroportuaire (KAA) a annoncé dans un communiqué que les activités étaient "minimales" à l'aéroport Jomo Kenyatta (JKIA), un des principaux hubs du trafic aérien en Afrique de l'Est.

D'interminables files de passagers s'étiraient devant le principal terminal (1A), où les entrées se faisaient au compte-gouttes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le terminal 1C, d'où partent notamment les vols de Turkish Airlines, Qatar Airways et Lufthansa, était totalement fermé. "Ils ont fermé les portes vers minuit", a raconté à l'AFP Elvis Mushengu, un voyageur en attente devant le terminal 1A: "Nous n'avons pas dormi, nous sommes juste fatigués".

Selon le site flightradar.com, de nombreux vols étaient reprogrammés ou annulés.

"Tous les quarts de travail ont été suspendus. (...) Rentrez chez vous et reposez-vous, puis revenez ici demain matin pour continuer la grève", a déclaré mercredi matin aux employés de l'aéroport le secrétaire général du Syndicat des personnels de l'aviation du Kenya (KAWU), Moses Ndiema. "Vous vous battez pour vos droits et l'atout le plus précieux du Kenya (l'aéroport JKIA, ndlr)", a-t-il lancé, avant que les grévistes ne scandent "Adani doit partir" et "Solidarité ensemble".

Le KAWU demande la fin des discussions entre le gouvernement et le groupe indien Adani visant à confier à ce dernier l'agrandissement et la modernisation de l'aéroport, pour un investissement prévu de 1,85 milliard de dollars (1,7 milliard d'euros), en échange d'un droit d'exploitation pour les 30 prochaines années.

Selon l'organisation, l'aéroport est rentable – les taxes sur le fret et les passagers du JKIA perçues par l'Etat kényan représentent plus de 5% du PIB – et ce projet y menace les emplois et n'apportera aucun bénéfice aux contribuables kényans.

Saisi par la principale association professionnelle d'avocats (LSK) et l'ONG Commission kényane des droits de l'homme (KHRC) qui jugent le projet "pas viable" et "irrationnel", un tribunal de Nairobi a ordonné lundi sa suspension, en attendant de se prononcer sur le fond.

Confronté à une importante dette publique, le gouvernement kényan défend ce projet destiné à rénover l'un des hubs aéroportuaires les plus fréquentés du continent mais touché à plusieurs reprises par des dysfonctionnements (pannes, fuites...). Le projet prévoit notamment la construction d'une deuxième piste et la modernisation du terminal passagers.

Selon l'Autorité kényane de l'aviation (KAA), 8,8 millions de passagers et 380.000 tonnes de fret ont transité par JKIA au cours de l'exercice 2022/23. Le tourisme est un pilier important de l'économie kényane, représentant plus de 10% du PIB en 2022, selon des données officielles.

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