"Deux policiers tués et deux autres blessés dans une embuscade qui s'est produite sur la route menant de Lafey à Elwak, dans le district de Mandera", a déclaré la Croix-Rouge kényane dans un communiqué succinct.
L'attaque n'a pas été revendiquée, mais les islamistes shebab somaliens ont commis des meurtres et perpétré une série d'attentats à la bombe ces derniers mois au Kenya, en particulier dans le district de Mandera, qui jouxte la Somalie.
L'embuscade de dimanche s'est produite dans la même zone que celle survenue lundi dernier à Elwak, où membres des shebab ont ouvert le feu sur un bus, tuant deux personnes.
La police a déclaré samedi qu'un homme soupçonné d'être un combattant shebab avait été tué à proximité en tentant de poser une bombe artisanale au bord d'une route.
Le Kenya est l'une des cibles privilégiées des shebab somaliens depuis octobre 2011, date à laquelle Nairobi a commencé à fournir un contingent militaire à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui compte environ 22.000 soldats.
Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, les shebab contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.
Au Kenya, les islamistes ont assassiné 148 personnes, des étudiants pour la plupart, à l'université de Garissa début avril. Ils sont aussi responsables de l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, qui avait fait 67 morts en 2013.
La police kényane avait mis en garde contre un risque accru d'attaques de shebab à la veille de Noël en raison d'une concurrence entre combattants restés fidèles à Al-Qaïda et d'autres qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI).
Les shebab affiliés à l'EI opèrent dans la région de Mandera, dans le nord-est du Kenya, tandis que la base des partisans d'Al-Qaïda se situe dans la forêt de Boni, sur la côte frontalière de la Somalie dans le sud-est du Kenya, selon la police.
Avec AFP