En recevant le chef de la diplomatie algérienne, John Kerry a loué "la coopération en matière de sécurité, pierre angulaire de la relation entre les Etats-Unis et l'Algérie", deux pays qui se sont beaucoup rapprochés ces dernières années. M. Lamamra lui a répondu que "sur la question du terrorisme, la qualité et l'efficacité de notre coopération étaient une source de satisfaction".
Les deux ministres s'exprimaient dans le cadre du dialogue annuel "stratégique" entre Washington et Alger, l'occasion de discuter des conflits régionaux et de la lutte antiterroriste.
"Les Etats-Unis saluent le projet de l'Algérie d'accueillir un sommet international cet été sur la question de la dé-radicalisation", à la suite d'un sommet de la Maison Blanche contre le terrorisme en février, a dit M. Kerry.
"Notre coopération politique reste absolument cruciale, surtout face à l'instabilité croissante dans la région", a plaidé John Kerry, félicitant son hôte pour ses "efforts de médiation en vue d'un accord de paix au Mali".
L'accord d'Alger du 1er mars vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg de ce pays frontalier de l'Algérie, depuis les premières années d'indépendance dans les années 1960.
Cette région était tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été partiellement chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
"L'Algérie a aussi joué un rôle vital en soutenant les efforts de l'ONU pour trouver une solution politique en Libye, une nation assiégée et profondément divisée", a souligné John Kerry.
En mars, Alger avait organisé une réunion entre dirigeants libyens, sous l'égide de l'ONU, à l'issue de laquelle ils avaient exigé "un arrêt immédiat des opérations militaires".
M. Kerry s'était rendu à Alger en septembre et sa prédécesseur Hillary Clinton avait fait une courte visite pour voir le président Abdelaziz Bouteflika en novembre 2012 et discuter à l'époque du Mali.
Avec AFP