"Je veux être très clair, la Russie doit se retirer de chaque mètre carré de territoire ukrainien. Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a affirmé M. Kouleba, qui s'adressait virtuellement à un forum de discussion sur "la paix en Ukraine" sous les auspices des Etats-Unis.
"Dans cette guerre, nous défendons le monde démocratique dans son ensemble", a-t-il ajouté. "Aucun autre pays ne veut plus la paix que l'Ukraine. Mais la paix à n'importe quel prix est une illusion". Le président ukrainien Volodymyr devait participer à ce forum organisé en marge du Sommet pour la démocratie mais s'est excusé et a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères.
La Chine a récemment présenté des propositions pour mettre fin à la guerre en Ukraine, fraîchement accueillies par les Occidentaux, qui insistent sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. L'hôte de la réunion virtuelle, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, a lui mis en garde contre le "piège cynique" posé par certaines initiatives de paix qu'il n'a pas nommées.
"Je pense qu'il faut se méfier de ce qui pourrait apparaître en surface comme un apaisement mais peut s'avérer en fait être un piège cynique", a-t-il dit, en mentionnant par exemple à un cessez-le-feu éventuel qui ne ferait que "geler le conflit" et permettre à la Russie "de consolider ses gains et de se regrouper".
Pour sa part, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a insisté sur le fait que "la justice doit prévaloir", et souligné à ce titre que le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) visant le président russe Vladimir Poutine représentait "un pas majeur" dans la lutte contre l'impunité.
Elle a aussi appelé les pays européens à respecter leurs obligations dans ce cadre et à livrer le président russe à la CPI s'il entrait dans l'Union européenne. La Hongrie a indiqué qu'elle ne livrerait pas M. Poutine.