"Le moment est sans doute venu de nous séparer d'avec lui et de demander au Secrétaire général des Nations unies de le retirer de notre pays pour manque de professionnalisme et d'honnêteté", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Richard Muyej, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
M. Muyej a reproché également à M. Campbell "ses prises de positions partisanes, de nature à compromettre la stabilité des institutions".
"Nous estimons que M. Scott Campbell remplit désormais les conditions requises pour être déclaré persona non grata", a ajouté le ministre.
Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) que dirige M. Campbell à Kinshasa a publié mercredi un "rapport sur les violations des droits de l'Homme commises par des agents de la police nationale congolaise" lors d'un grande opération antibanditisme dans la capitale congolaise entre novembre 2013 et février 2014.
Dans ce document, l'équipe de M. Campbell dénonce la mort ou la disparition de plusieurs dizaines de civils pendant cette opération baptisée "Likofi" ("coup de poing" en lingala).
"L'opération 'Likofi' a fait au moins 41 victimes", neuf d'"exécutions sommaires" et 32 de "disparitions forcées", mais le nombre des victimes des violences policières pourrait être bien plus élevé, peut-on lire dans ce rapport.
"Jamais rapport ne donna une information aussi malveillante que mensongère", a affirmé M. Muyej.