Plusieurs observateurs appelaient au départ de Klinsmann, à l'image de l'ancien international Brian McBride qui, comme beaucoup, s'interrogeait sur l'adhésion des joueurs au discours du sélectionneur.
"A-t-il perdu le vestiaire ? Est-ce que les joueurs ont envie de jouer pour lui ?", a-t-il déclaré.
"Au terme du match, je me posais beaucoup de questions, il y a pour le moins besoin d'une conversation sérieuse sur son avenir", a estimé McBride.
Klinsmann lui-même a admis que cette défaite, la plus lourde depuis sa prise de fonction en 2011 et la plus large de "Team USA" depuis 1957, était "difficile à digérer": "C'est la défaite qui me fait le plus mal depuis que j'occupe ce poste", a-t-il reconnu.
Le président de la Fédération américaine, Sunil Gulati, a alimenté les rumeurs et les critiques en lui apportant un soutien plus que timide, après la rencontre: "On ne prend pas de décisions immédiatement après un match, on va réfléchir à ce qu'il s'est passé, on va en discuter avec Jürgen et regarder notre situation", a-t-il indiqué.
Battus 2 à 1 par le Mexique vendredi à domicile, les Etats-Unis sont 6e et derniers des éliminatoires de la zone Concacaf. S'ils n'ont pas perdu tout espoir de finir à l'une des trois premières places directement qualificatives pour la prochaine Coupe du monde, ou à la 4e, synonyme de barrage, puisqu'il leur reste huit matches à disputer, ils n'auront plus le droit à l'erreur lorsqu'ils affronteront fin mars le Honduras et le Panama.
Depuis le Mondial-2014, où son équipe était sortie d'un groupe très relevé comprenant l'Allemagne, le Portugal et le Ghana, avant de tomber avec les honneurs en 8e de finale contre la Belgique (2-1), Klinsmann, 52 ans, a dilapidé une bonne partie de son crédit. Son équipe a terminé à une décevante 4e place de la Gold Cup 2015 organisée à domicile et n'a pas décroché sa qualification pour la Coupe des Confédérations 2017 après sa défaite dans un barrage contre le Mexique (3-2 a.p.).
Il avait toutefois consolidé sa position en conduisant son équipe à la 4e place de la Copa America du Centenaire en juin dernier, en surclassant notamment le Costa Rica (4-0).
Avec AFP