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Résultat des législatives au Cambodge


Le Premier ministre cambodgien Hun Sen, à gauche, sourit en saluant les observateurs internationaux pour les élections générales du 29 juillet, lors d'une réunion de bienvenue au Palais de la Paix, à Phnom Penh, au Cambodge, le 28 juillet 2018.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen, à gauche, sourit en saluant les observateurs internationaux pour les élections générales du 29 juillet, lors d'une réunion de bienvenue au Palais de la Paix, à Phnom Penh, au Cambodge, le 28 juillet 2018.

Le parti du Premier ministre Hun Sen a annoncé lundi avoir "remporté l'ensemble des sièges" au Parlement au lendemain d'élections législatives entièrement contrôlées par le régime après l'interdiction de la principale force d'opposition.

Le Parti du peuple cambodgien (PPC) "a remporté tous les sièges à travers le pays" (125), a déclaré lundi son porte-parole, Sok Eysan.

"Le soutien écrasant du peuple cambodgien a donné à Hun Sen une autre chance de poursuivre sa mission historique", a-t-il dit.

Dans les rues de la capitale, peu de gens acceptaient lundi de s'exprimer de manière non anonyme.

"Je prédis que la vie sera difficile pour les cinq années à venir", a relevé un vendeur de nourriture sous couvert d'anonymat. "Encore lui! C'est désespérant", a soupiré un homme assis à la terrasse d'un café.

En 2013, le principal parti d'opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), avait remporté plus de 44% des voix aux législatives, prenant le régime de court. Le CNRP a été dissous fin 2017 et son chef, Kem Sokha, emprisonné.

La question-clé est maintenant "de savoir ce que la communauté internationale va faire", a relevé Phil Robertson, directeur adjoint de Human Rights Watch pour l'Asie, joint par l'AFP.

Bruxelles et Washington ont refusé d'apporter une aide financière à l'organisation du scrutin et d'envoyer des observateurs internationaux. Et Sam Rainsy, le fondateur du CNRP, a demandé que des sanctions internationales soient prises à l'encontre du régime.

"Pour la première fois depuis les élections organisées par l'ONU en 1993, le Cambodge n'a plus de gouvernement légitime reconnu comme tel par la communauté internationale", a souligné l'opposant dimanche depuis la France où il s'est exilé pour échapper à la prison.

Selon la Commission électorale cambodgienne, contrôlée par le régime, le taux de participation avoisine les 82%, un chiffre largement supérieur à celui des dernières législatives de 2013 (69%).

Plus de huit millions d'électeurs étaient inscrits sur les listes électorales et 80.000 policiers ont été mobilisés dimanche, la police se disant prête à "empêcher tout acte de terrorisme et de chaos".

L'homme fort du Cambodge, au pouvoir depuis déjà plus de 33 ans, a averti qu'il ne tolèrerait aucune contestation des résultats.

Avec AFP

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