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L'âge minimum de 45 ans pour être président du Tchad divise


Les députés tchadiens à l'Assemblée nationale, à N'Djamena, Tchad, le 6 juillet 2019. (VOA/André Kodmadjingar)
Les députés tchadiens à l'Assemblée nationale, à N'Djamena, Tchad, le 6 juillet 2019. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, l’adoption par l’Assemblée nationale, du code électoral qui valide l’âge minimum à 45 ans pour être candidat à la magistrature suprême, divise les acteurs politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle.

"Le régime sait, qu’aujourd’hui, la jeunesse est remontée. Si on permet aux jeunes d’être candidat aux élections présidentielles, Déby ne pourra pas gagner les élections, c’est ça la raison pour laquelle l’âge a été porté de 35 à 45 ans", explique l'opposant Nasra Djimasngar, secrétaire-général du parti nouveau jour.

En dépit de l’âge pour être candidat à la présidentielle, revue en hausse, toute candidature indépendante doit recueillir préalablement 40.000 signatures. La caution aux législatives est fixée à 250.000 franc CFA par candidat. A cela s’ajoute le mode de scrutin qui ne favorise pas l’émergence des petits partis politiques.

Brice Mbaimong Guedmbaye, président du MPTR, à N'Djamena, Tchad, le 6 juillet 2019. (VOA/André Kodmadjingar)
Brice Mbaimong Guedmbaye, président du MPTR, à N'Djamena, Tchad, le 6 juillet 2019. (VOA/André Kodmadjingar)

Pour Brice Mbaimong Guembaye, président du Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République, "c’est un code électoral fabriqué avec des artifices de manipulation qui consiste simplement à faire reconduire le MPS parti au pouvoir dans son exécutif et dans son législatif".

Le secrétaire national aux affaires juridiques et politiques du parti au pouvoir Jean Bernard Padaré précise que "quelqu’un qui aspire véritablement diriger notre pays peut être à mesure de réunir les 25 millions", et non pour écarter des candidats potentiels.

Alors que la majorité présidentielle elle-aussi bourdonne. Garoung Ngarmirti Hadji, qui dirige un regroupement des partis de gauche allié au parti pouvoir, met "la faute au cadre national de Dialogue politique dans la mesure où ce code-là, obéit aux humeurs des invendus qui sont au niveau du CNDP".

Le rapporteur général du CNDP Alladoum Baltazar Djarmah décline la responsabilité de son institution. Pour lui, "ce n’est pas notre version. Ils ont modifié et ils ont dit que les textes sont du domaine de la loi et ça relève du gouvernement".

Le code fait également obligation à tout parti politique d’être implanté dans 12 provinces sur 23 avant de prétendre participer aux élections.

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