Alors que la CEI locale de Port-Bouët s'apprêtait à compiler les résultats après la fin du scrutin samedi, "des vandales ont fait irruption dans la salle et ont méthodiquement détruit tous les procès-verbaux, rendant toute compilation impossible", selon le communiqué.
Selon un habitant de Port Bouët s'exprimant sous couvert d'anonymat, au moins cinq centres de vote n'ont pas pu ouvrir le jour du scrutin, empêchant de nombreux électeurs de voter.
Le scrutin opposait le ministre du Tourisme Fofana Siandou, du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, à Sylvestre Emmou, du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Les deux candidats revendiquaient la victoire et des incidents avaient éclaté dimanche dans la commune opposant les partisans des deux camps.
Le PDCI a quitté avant les élections l'alliance gouvernementale formée avec le RHDP (issu du Rassemblement des républicains, le parti du président Alassane Ouattara) depuis 2011, et les deux formations sont désormais à couteaux tirés.
Un nouveau scrutin devra se tenir à Port Bouët dans un délai d'un mois, selon la CEI.
Depuis la campagne électorale jusqu'après le scrutin, les élections municipales et régionales couplées ont été émaillées de violences et d'incidents à travers tout le pays, ayant fait au moins quatre morts, et entachées par de nombreuses accusations de fraudes.
Ces élections devaient permettre aux différents partis politiques de mesurer leurs forces avant le scrutin présidentiel de 2020, qui occupe déjà la scène politique.
Avec AFP