Le bureau du Premier ministre Mohamed Hussein Roble a publié sur Twitter le calendrier détaillé de ces élections indirectes très attendues dans le pays et dont le report avait provoqué ces derniers mois l'une des pires crises politiques récentes dans cet Etat de la Corne de l'Afrique.
Elles démarreront donc le 25 juillet avec l'élection du Sénat, puis se poursuivront par l'élection de la Chambre basse, la Chambre du peuple, entre le 10 août et le 10 septembre.
Selon le complexe système électoral somalien, des délégués spéciaux investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les parlementaires, qui eux-mêmes désignent le président.
Les parlementaires se réuniront pour élire le chef de l'Etat le 10 octobre.
Mi-avril, la prolongation pour deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, qui avait expiré le 8 février sans que des élections aient pu être organisées, avait mené à de violents affrontements à Mogadiscio, menaçant le fragile équilibre sécuritaire de ce pays meurtri par le souvenir de la guerre civile.
Début mai, dans un geste d'apaisement, Farmajo a finalement chargé M. Roble d'organiser des élections dans les meilleurs délais.
Un mois plus tard, évoquant "un jour historique", le gouvernement avait annoncé, après consultation avec les leaders des régions de cet Etat fédéral, la tenue 60 jours plus tard des élections.
En 2017, l'élection du président Farmajo avait suscité beaucoup d'espoir dans la population, qui voyait en lui un dirigeant soucieux de lutter contre la corruption et déterminé à combattre les islamistes shebab.
Mais la prolongation de son mandat a été perçue par beaucoup comme un passage en force pour se maintenir au pouvoir et, entre autres problèmes, les shebab n'ont pas été particulièrement inquiétés sous sa présidence.
Le gouvernement de Mogadiscio ne contrôle toujours qu'une faible portion du territoire national, avec l'aide cruciale des quelque 20.000 hommes de la force de l'Union africaine (UA), l'Amisom, qui agit sous mandat de l'ONU.