"C'est un accord gagnant-gagnant", s'est félicitée la cheffe de la délégation de l'UE au Maroc, Claudia Wiedey.
Une source diplomatique marocaine ayant pris part aux négociations a précisé à l'AFP que le nouvel accord devrait entrer en vigueur "d'ici la fin de l'année".
A l'issue de la signature, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita s'est dit "confiant" quant aux prochaines étapes du processus.
Le nouvel accord permet aux navires de l'UE d'accéder à la "zone de pêche marocaine" en échange d'une contribution économique, qui "passe à 52,2 millions d'euros (par an), soit une augmentation de 30%", selon un document du ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche diffusé après la signature.
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Le "niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche restent inchangées avec un nombre de navires atteignant les 128", selon ce document.
Les deux parties avaient annoncé vendredi s'être entendues sur le contenu de l'accord, cinq jours après l'arrivée à échéance du précédent.
En février, la Cour de justice de l'UE (CJUE) avait considéré que l'UE et le Maroc devaient renégocier certaines dispositions de leur partenariat dans le secteur de la pêche car elles violaient le principe de l'autodétermination du Sahara occidental, un territoire disputé entre Rabat et les indépendantistes du Front Polisario.
Dans son mandat de négociation au nom des 28 Etats membres, la Commission européenne avait toutefois estimé "possible d'étendre les accords bilatéraux avec le Maroc au Sahara occidental sous certaines conditions", provoquant la colère du Front Polisario.
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Le renouvellement de l'accord de pêche, qui inclut le Sahara occidental, est une "réponse aux manoeuvres" du Polisario, a dit mardi le chef de la diplomatie marocaine.
Selon la partie marocaine, le nouvel accord doit permettre d'"optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées".
Seul territoire du continent africain au statut post-colonial non réglé, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc, qui le considère comme partie intégrante de son territoire et propose une autonomie sous sa souveraineté. Cette option est rejetée par le Polisario, qui réclame un référendum d'autodétermination.
Avec AFP