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L'affaire du plagiat empoisonne toujours le sacre de Trump


Melania Trump, l'épouse du candidat présidentiel républicain Donald Trump fait son discours lors de la journée d'ouverture de la Convention nationale républicaine à Cleveland, le 18 Juillet, 2016.
Melania Trump, l'épouse du candidat présidentiel républicain Donald Trump fait son discours lors de la journée d'ouverture de la Convention nationale républicaine à Cleveland, le 18 Juillet, 2016.

L'affaire du plagiat visant le discours de sa femme Melania continuait mercredi de ternir le sacre du candidat républicain Donald Trump, dont un membre de l'équipe a fini par présenter des excuses pour tenter de tourner la page.

L'affaire du plagiat visant le discours de sa femme Melania continuait mercredi de ternir le sacre du candidat républicain Donald Trump, dont un membre de l'équipe a fini par présenter des excuses pour tenter de tourner la page.

A la veille du grand show final à Cleveland où le milliardaire populiste doit prononcer un discours visant à souder son camp avant d'affronter Hillary Clinton lors de la présidentielle du 8 novembre, le camp Trump a changé de stratégie.

"Je suis vraiment désolée pour le chaos que j'ai provoqué, pour Melania, les Trump et Mme Obama", écrit Meredith McIver, plume de l'équipe du candidat, qui se présente aussi comme une "amie et admiratrice de longue date de la famille Trump".

Reconnaissant avoir utilisé, pour l'allocution de Melania Trump, certains passages d'un discours prononcé en 2008 par l'épouse de Barack Obama, elle affirme que le candidat républicain à la Maison Blanche a refusé sa démission. Et précise au passage que Mme Trump "a toujours aimé" Michelle Obama.

"Les médias passent plus de temps à enquêter sur le discours de Melania que le FBI n'en a passé sur les emails d'Hillary", a tweeté le candidat, visiblement excédé par cette affaire.

Les paragraphes plagiés évoquaient les valeurs ayant fondé la vie de Melania Trump, le travail, le respect de la parole donnée, le respect de l'autre.

- 'Parti Trump' -

Après l'investiture officielle mardi de Trump, "c'est maintenant le parti Trump", a lancé mercredi matin sur CBS Paul Manafort, porte-parole de l'homme d'affaires new-yorkais, dans une formule provocatrice tant les cicatrices restent à vif.

Pour Jeff Anderson, délégué de Californie, il y a une période délicate "car il a battu 16 candidats", mais "tout le monde va se rassembler autour de Trump". "Je pense qu'il va écraser Hillary. L'Amérique est vraiment prête pour lui", prédit-il.

Soucieux de se projeter vers le scrutin qui désignera le successeur de Barack Obama en novembre, Donald Trump a lancé mercredi un appel aux habitants de l'Ohio, les exhortant à ne pas oublier, à l'heure du vote, que "les républicains ont choisi Cleveland plutôt qu'un autre Etat".

Mais cet Etat clé, qui peut basculer dans un camp ou l'autre à la présidentielle, symbolise les déchirements du "Grand Old Party". Le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, ancien rival de Trump, a toujours refusé de le soutenir et boude sa consécration sous les projecteurs.

D'autres anciens concurrents du milliardaire feront eux leur apparition mercredi, avant le discours d'acceptation du gouverneur de l'Indiana Mike Pence, choisi par Trump pour devenir son éventuel vice-président.

Le sénateur de Floride Marco Rubio, régulièrement humilié par Trump qui le surnommait "Petit Marco" durant les primaires, s'exprimera, mais par vidéo, comme pour mieux garder ses distances.

Ted Cruz, le sénateur ultraconservateur du Texas, montera lui à la tribune. Le discours du champion de la droite religieuse sera scruté avec attention, pour voir jusqu'où il est prêt à aller pour aider le septuagénaire à l'emporter.

- Nigel Farage et Caitlyn Jenner -

La convention a accueilli mercredi un invité singulier: Nigel Farage, ex-dirigeant du parti britannique europhobe Ukip.

Nombre de républicains sont curieux de comprendre "comment la campagne du Brexit a réussi à toucher des gens qui ne votent pas d'habitude", a-t-il expliqué lors d'un débat organisé par le groupe de médias McClatchy.

Ironisant sur l'attitude de Barack Obama, qui s'était rendu à Londres en avril pour dire tout le mal qu'il pensait du Brexit, il a jugé que c'était "une erreur" de s'immiscer dans des élections ailleurs.

"Mais je dois dire que je ne voterais pas pour Hillary même si j'étais payé", a-t-il aussitôt ajouté, se disant prêt à rencontrer le candidat républicain même si son style le met parfois "un peu mal à l'aise".

En marge de la convention, c'est la militante des droits des personnes transgenres Caitlyn Jenner, qui a capté l'attention mercredi matin.

Cette républicaine assumée, qui n'a cependant pas formellement appelé à voter Trump, est devenue une icône transgenre en annonçant sa transition en 2015, abandonnant son prénom de naissance Bruce --sous lequel elle avait décroché une médaille olympique pour les Etats-Unis en 1976-- pour devenir femme.

La présence de Caitlyn Jenner s'ajoute à celle de quelques militants républicains ouvertement gays à la convention, qui veulent croire que si le parti régresse officiellement sur ces questions, les électeurs évoluent.

Avec AFP

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