"Nous avons appelé le président de la RDC. Nous avons appelé la commission électrorale (...) nous sommes persuadés qu'ils contrôlent la situation", a estimé Mme Sisulu.
"Nous avons reçu des assurances (de leur part), nous n'avons pas de raison de croire qu'ils ne disent pas la vérité", a-t-elle ajouté.
Après avoir longtemps entretenu le doute, le président Joseph Kabila, dont le second mandat devait se terminer en décembre 2016, a finalement annoncé au début du mois qu'il ne briguerait pas un troisième mandat et désigné son "dauphin".
Ce week-end, la commission électorale a annoncé avoir retenu 19 candidats sur les 25 qui avaient déposé un dossier.
Parmi les recalés figurent l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba et trois anciens Premiers ministres, qui ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionelle.
Reportée depuis deux ans dans un climat de vives tensions armées, la prochaine présidentielle congolaise nourrit de nombreuses inquiétudes chez ses voisins.
La RDC a jusque-là écarté les offres "d'envoyés spéciaux" et autres "observateurs" des autres pays.
Mme Sisulu a confirmé que l'Afrique du Sud souhaitait y dépêcher son ex-président (1997-2007) Thabo Mbeki, hôte des accords de Sun City pour mettre fin aux deux guerres du Congo (1997-2003). Mais Kinshasa l'a refusé.
"Nous avions besoin du président Mbeki et de son expérience pour nous aider", a-t-il expliqué, "il est vrai que le président Kabila n'était pas favorable à cette idée".
Le chef de l'Etat congolais a également rejeté l'idée d'un envoyé spécial de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la RDC est membre.
Avec AFP