"Ce télescope sera le plus grand de son type dans le monde, avec une qualité de résolution cinquante fois supérieure à celle du télescope spatial Hubble", a déclaré le vice-président sud-africain David Mabuza lors d'une cérémonie à Carnarvon, petite localité aride du désert du Karoo qui abrite le MeerKAT.
Le radiotélescope MeerKAT est composé de 64 paraboles déployées autour de Carnarvon.
Ces antennes doivent être ultérieurement couplées à environ 3.000 instruments installés sur tout le continent africain (Botswana, Ghana, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Namibie et Zambie) ainsi qu'en Australie.
Leur connexion permettra aux scientifiques de scruter le ciel avec une parabole virtuelle d'une surface d'un kilomètre carré baptisée SKA (Square Kilometre Array).
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Le SKA doit étudier certains des phénomènes cosmiques les plus violents, comme les supernovae, les trous noirs et les toutes premières traces du "big bang", la gigantesque explosion qui a donné naissance à l'univers il y a plus de 13 milliards d'années.
"Aujourd'hui marque une étape cruciale pour l'Afrique (...) dans sa course pour rattraper le reste du monde et apporter sa contribution à la civilisation", s'est enthousiasmé M. Mabuza, "l'heure de l'Afrique a sonné".
Plus de 200 scientifiques, ingénieurs et techniciens ont participé à la conception et à la fabrication du MeerKAT, pour lequel l'Afrique du Sud a dépensé quelque 3,2 milliards de rands (205 millions d'euros), pour l'essentiel des fonds publics.
Le SKA, qui pourrait être opérationnel d'ici 2030, est un partenariat international qui inclut, outre les pays africains et l'Australie, le Canada, la Chine, l'Inde, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Une fois opérationnel, le radiotélescope géant sera également couplé à un télescope optique dévoilé en mai à 200 km du MeerKAT, un mariage inédit dans l'histoire de l'astronomie.
Avec AFP