Après consultations avec la ministre sud-africaine du Sport Tokozile Xasa, le Comité olympique sud-africain et des experts, la Fédération a "pris la décision de contester les nouvelles règles de l'IAAF" qu'elle juge "biaisées".
La semaine dernière, l'IAAF a annoncé l'introduction, à compter du 1er novembre, de nouvelles règles pour les athlètes féminines qui produisent beaucoup de testostérone, comme la double championne olympique sud-africaine Caster Semenya.
Les athlètes concernées devront faire baisser, avec à des médicaments, leur taux de testostérone sous les 5 nanomoles/l de sang si elles veulent participer aux épreuves internationales du 400 m au mile (1.609 m).
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Ces sportives sont avantagées par leur désordre hormonal, a justifié l'IAFF, fondant sa décision sur une étude scientifique.
Cette nouvelle réglementation a provoqué un tollé en Afrique du Sud, où elle a été interprétée comme un moyen de "ralentir" Caster Semenya.
Dans son communiqué jeudi, la Fédération sud-africaine a rappelé que l'IAAF avait mis en place dès 2011 des règles pour les athlètes hyper-androgènes. La barre avait alors été fixée à 10 nanomoles/l de sang.
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Mais la sprinteuse indienne Dutee Chand, hyper-androgène, avait saisi le TAS et obtenu la suspension de ces règles en 2015.
Le TAS avait alors donné deux ans à l'IAAF pour prouver scientifiquement que les athlètes hyper-androgènes étaient favorisées.
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L'étude qui a justifié les nouvelles règles, financée par l'IAAF et l'Agence mondiale antidopage, assure que les hauts niveaux de testostérone produits naturellement par certaines athlètes leur donnent un avantage "significatif" dans certaines épreuves.
Avec AFP