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L'Afrique du Sud obtient le report d'une réunion du Conseil de sécurité sur la RDC


Le Conseil de sécurité de l'ONU à New York le 29 août 2017.
Le Conseil de sécurité de l'ONU à New York le 29 août 2017.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a repoussé une réunion sur l'élection présidentielle en République démocratique du Congo à la demande de l'Afrique du Sud, après le report de l'annonce des résultats par la Commission électorale, ont indiqué des diplomates.

La réunion publique, prévue initialement mardi, devrait avoir lieu vendredi selon des diplomates du Conseil de sécurité.

Ses membres s'étaient réunis vendredi à huis clos à la demande de la France mais les différentes puissances n'avaient pas réussi à s'entendre sur un communiqué de presse avant la publication des résultats en RDC.

L'Afrique du Sud, aux côtés de la Russie et de la Chine, ont pesé fortement pour retarder toute initiative jusqu'à ce que les résultats soient annoncés, selon des diplomates.

Dimanche, la Commission électorale (Céni) en RDC a renvoyé sine die la publication des résultats provisoires, affirmant que seuls 53% des résultats avaient été traités depuis le scrutin du 30 décembre.

Les Nations unies ont hâte de voir "la publication dans les meilleurs délais des résultats provisoires par la commission", a dit le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Stéphane Dujarric.

Tous les acteurs en RDC ont la responsabilité d'"aider à garder un environnement sans violence" pour garantir une fin de vote pacifique "qui reflète la volonté du peuple congolais", a-t-il ajouté.

Avant la réunion du Conseil vendredi, l'ambassadeur sud-africain à l'ONU Jerry Matjila avait indiqué à des journalistes que le monde devait être "très, très patient" pendant le décompte des voix.

Pendant la réunion, la France avait souhaité publier des "éléments de presse" au nom du Conseil pour exhorter Kinshasa à respecter l'issue du scrutin, sur fond de craintes de fraude électorale qui donnerait la victoire au candidat du parti au pouvoir.

Les puissances occidentales espèrent que ce pays connaîtra son premier changement pacifique à la tête de l'Etat depuis son indépendance en 1960.

Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, n'était pas candidat à sa réélection. Trois principaux candidats sont en lice pour la succession du président Kabila, son dauphin, l'ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, et les deux opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.

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