Plus de mille personnes, dont le président Cyril Ramaphosa et de nombreux élus, ont participé à cet office organisé dans le township de Scenery Park, près d'East London (sud-est).
Des groupes de personnes endeuillées ont rempli un grand chapiteau où une vingtaine de cercueils étaient disposés, un bouquet de fleurs sur chacun, et des centaines d'autres étaient rassemblées à l'extérieur pour suivre la cérémonie sur des écrans, selon l'AFP sur place.
Au milieu des pleurs et des prières, une fanfare de police a joué l'hymne national. La plupart des funérailles auront lieu dans les prochains jours, selon plusieurs familles.
"En tant que nation, nous sommes blessés par ce qui s'est passé", a dit le responsable régional Oscar Mabuyane. "Les jeunes gens que nous enterrons étaient l'espoir de leurs familles et celui de notre pays".
Le dimanche 26 juin à l'aube, leurs corps, sur lesquels aucun signe de blessure n'était visible, avaient été retrouvés à l'intérieur d'un bar informel de cette banlieue pauvre. Des survivants ont évoqué une lutte pour échapper au lieu bondé et une odeur suffocante. Mais les autorités ont écarté l'hypothèse de la bousculade mortelle. L'enquête de police se poursuit et les résultats d'autopsie n'ont pas été divulgués à ce jour.
"Nous ne savons toujours pas ce qui a tué nos enfants", a déclaré le président Ramaphosa. "Les familles ont besoin de réponses, ils veulent savoir ce qui est arrivé à leurs enfants", a-t-il ajouté dans un discours sévère sur les ravages de l'alcool parmi la jeunesse sud-africaine. Parmi ces morts, le plus jeune avait 14 ans, le plus âgé seulement vingt, selon les dates de naissance figurant sur le programme officiel de la cérémonie.