"Techniquement, il n'y a pas de meilleur pays en Afrique que l'Afrique du Sud pour accueillir la Coupe d'Afrique des Nations", a constaté le chef par intérim de la Fédération sud-africaine (Safa), Russell Paul, sur une radio locale de Johannesburg.
"Nous n'avons pas de problème avec l'Egypte mais avec la façon dont le processus (d'attribution) s'est déroulé", a-t-il ajouté.
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, a annoncé mardi que l'Egypte avait été préférée à l'Afrique du Sud pour accueillir la CAN (15 juin-13 juillet), après le retrait du Cameroun pour cause de retards.
La victoire de l'Egypte a été annoncée à l'issue d'un vote sans appel (16 membres à 1), mais avancé de vingt-quatre heures sur le programme initial, du comité exécutif de la CAF, réuni dans la capitale sénégalaise Dakar.
"Une délégation (sud-africaine) s'était préparée pour une présentation mercredi quand nous avons découvert que les Egyptiens étaient déjà sur place depuis un moment pour plaider leur cause", a dénoncé Russell Paul.
Un proche de la CAF a affirmé à l'AFP que l'Afrique du Sud avait été punie par la CAF pour avoir préféré à celle du Maroc la candidature commune Etats-Unis/Canada/Mexique pour l'organisation de la Coupe du monde 2026.
"Le choix de l'Afrique du Sud pour les Etats-Unis, surtout après les critiques du président (Donald) Trump contre la population du continent, a été considéré comme anti-africain", a jugé cette source sous couvert de l'anonymat.
"L'Egypte était considérée comme favorite avant le vote, mais on ne s'attendait pas à un tel raz-de-marée", a-t-elle ajouté.
M. Trump avait provoqué un tollé il y a un an, selon ses propos rapportés par la presse, les pays africains de "pays de merde".
L'Afrique du Sud soutient les revendications indépendantistes du Front Polisario dans le conflit qui les opposent au Maroc autour de la souveraineté du Sahara occidental, en grande partie sous contrôle de Rabat depuis 1975.
Ahmad Ahmad a relevé mardi que les deux candidats disposaient de bonnes infrastructures mais assuré que l'Egypte devançait son rival en termes de "soutien politique" de son gouvernement.