La dépouille du chef tradionnel, décédé vendredi dernier à l'âge de 72 ans, a été inhumée dans un palais près de sa ville d'origine, au cours d'une cérémonie privée appelée "plantation" dans la culture zouloue.
Des responsables politiques de haut rang, des figures de proue traditionelles et une poignée de célébrités ont fait le déplacement jeudi dans la petite ville de Nongoma du KwaZulu (Nord-Est) pour une cérémonie commémorative.
Ils se sont dirigés vers un chapiteau installé sur la pelouse de la résidence royale du défunt monarque, arborant des tenues sombres ou des vêtements traditionnels.
Parmi les invités figuraient notamment l'ancien président Jacob Zuma, membre de l'ethnie zouloue, le président nouvellement élu de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe et la princesse Charlène de Monaco,installés sur des chaises à bonne distance les unes des autres, afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur.
Les six épouses du roi étaient installées au premier rang, des voiles de dentelle noire recouvrant leurs têtes.
Le roi a été "planté" dans la terre dans la nuit, au cours d'une cérémonie intime.
Alors que le pays est affecté depuis une semaine par des coupures d'électricité quotidiennes, d'une durée de plusieurs heures, la compagnie Eskom a annoncé, dans un communiqué mercredi soir, que l'électricité serait maintenue jeudi de 10h à 14h, afin que tous les Sud-Africains puissent regarder la cérémonie d'obsèques à la télévision et porter "le deuil du roi".
Tôt dans la matinée, des groupes de dizaines de jeunes femmes, en tenue traditionnelle, mini-jupes aux couleurs vives, seins nus et masquées, ont chanté et dansé devant le palais royal zoulou.
Elles ont déroulé une banderole proclamant "Longue vie à Sa Majesté". Les hommes, en tenue de guerriers - peaux de léopard recouvrant leur torse, bandeau, boucliers et lance en main, ont dansé aussi, levant haut la jambe pour frapper à terre, selon la tradition zouloue.